D’abord pour jouer : des couleurs, des fils, des perles et des bouts de tissu récupérés. Les entremêler avec aiguilles et ciseaux pour les rendre chatoyants les uns avec les autres.

Le geste de couture simple pose alors des histoires que chacun peut lire de sa place comme bon lui semble.

Et puis, insatisfait de ce manque de vie, voulant sortir du tambour de broderie, toujours en quête de faire vivre un rêve à la manière de Gepetto et de son Pinocchio, les volumes apparaissent.

Mais bien sûr ce n’est qu’absurdement vain. Seule l’image immobile continue de chanter en silence.

Ils sont de la mer, de la prairie, des bois ou des villes.

Les « petits peuples » surgissent de fils et bouts de tissus entremêlés, entortillés, noués, cousus, ornés de perles, de plumes, de fleurs ou de feuilles, ou de bricoles du quotidien conservés au cas où…

Timides, crâneuses, effrontées, inquiètes, mais surtout facétieuses, ces créatures de la nature prennent la forme de mes rêves, peurs, espoirs.