Rencontre avec …

Astrid Tielemans | Artiste plasticienne

Ce mois d’aout la Galerie Garozarts présentera une artiste. Une seule plasticienne pour ce bel espace lumineux ? Eh ! bien, oui car l’oeuvre d’Astrid Tielemans est considérable. Née à La Haye, Astrid rejoint la France et crée un collectif d’artistes dans les années soixante-dix. Le collectif s’installe et produit aux Etats-Unis puis Astrid rentre en France, ou elle travaille à de nouvelles séries dès l’année 2005.

L’exposition qu’elle a préparée pour la galerie marmandaise est ambitieuse mais pas intimidante. L’oeuvre, pour Astrid, n’est pas un tour de force mais un désir d’échange avec l’Autre. Que peut on être sinon bienveillant ? Quatre visions d’un être-au-monde, quatre degrés de conscience, et pour la galerie, quatre cheminements parallèles déploieront la pensée de l’artiste.

Il y a les « bâtons de lumière », qu’on n’appellera pas sculptures mais « travaux en volume » : branches, coquillages, plumes d’oiseaux s’assemblent pour des pièces toutes en verticalité. Sachez qu’ils portent des ampoules et qu’ils se branchent, si on le souhaite, pour devenir lumineux.

Il y a les « noir et blanc » : une série de petites encres sur papier où la main trace sans retenue, sans désir de maîtrise. Les tremblements, les lignes, les points, les si peu diront toujours la présence.

Il y a les « fragments » : toiles anciennes redécoupées, repeintes pour dire le vécu, la sédimentation des expériences. Mais aussi petits papiers déchirés, rassemblés, portant les inscriptions, bouts de phrases, débuts d’idées. Non des aphorismes, plutôt des haïku captant un instant d’éternité.

Il y a enfin « prima de la forma » : monde de formes ou la couleur parle bien pourtant. On remarque les jaillissements de matières.

« Artiste », un mot que Astrid Tielemans a longtemps hésité à revendiquer. La technique, dit elle, est peu importante. Il s’agit de trouver le médium le plus adapté pour le projet, dans une volonté en devenir. Saisir, parfois, l’énergie du monde et l’intuition du divin. Que le lecteur n’en soit pas effrayé, c’est d’abord la gentillesse qu’on remarque chez elle. Venez la rencontrer lors du vernissage samedi sept août.

Parcours

Avec ALUMET de 1979 à 2004 :
1979 – Palais Royal – Amsterdam / Centre culturel Alban Minville – Toulouse
1980 – Musée municipal – Roermont – Pays-bas
1981 – Galerie des Ponchettes – Nice
1982 – Casino – Ostende – Belgique
1983 – Musée des Beaux-Arts – Pau
1985 – ENAC – Nice / Musée Grimaldi – Cagnes sur Mer
1987 – Bibliothèque municipale – Grenoble
1990 – Musée municipal – Schiedam – Pays-Bas / «Air» ENAC – Toulouse
1992 – Galeria Dédato – Amsterdam
1993 – Galerie Gerulata et Musée municipal – Bratislava – Slovaquie / Centre culturel – Ringkobing –
Danemark
1994 – Art Forum – Wilhem am Teck – Allemagne / Gelerie Penn Modern – Pittsburg – Etas-Unis
1995 – Installation Mattress Factory – Pittsburg – Etas-Unis / «Présences enregistrées» – Lectoure
1996 – Le Bond de la Baleine à Bosse (BBB) – Toulouse / Chrysler Museum – Norfolk – USA
1997 – Cour internationale de justice – La Haye – Pays-Bas
1999 – Présences partagées – Copenhague – Danemark
2002 – Jardin botanique – Göetingen – Allemagne
2004 – L’atelier à Blanc
ainsi que de nombreuses autres interventions, symposiums, commandes.

Contact Artiste

Astrid TIELEMANS

Atelier Blanc

Madaillan