Rencontre avec …

Jacques BLANC | Artiste

Peindre le nu, ou la recherche de l’origine du monde.

Pourquoi le nu, et pourquoi cette diversité de représentation du nu.

Ce qui m’intéresse, me fascine même, c’est la quête de l’origine de la réalité, et c’est pour cela que le nu s’impose. C’est notre première réalité.

Quand on nait, la première vision du monde que l’on perçoit par nos sens, plus que par la vue, c’est celle du nu féminin. On perçoit des hanches, un ventre, des seins, un cou, une bouche, celle de notre mère. Le nu, ainsi perçu, constitue entièrement notre première réalité, ou pour paraphraser Courbet,  l’origine de notre monde.

Toutes  les apparitions de femmes nues deviennent ainsi une archéologie individuelle, la reproduction à l’infini, de notre réalité première.

Ensuite, les choses se gâtent, la pureté de cette origine se complexifie, la réalité se diversifie, elle devient infinie, incertaine, le doute nous envahit.

Bien sur, les religions, les sciences, les techniques et les pouvoir des hommes  s’en mêlent, pour nous faire croire que cette réalité infinie a des limites. Les doutes sont levés de manière arbitraires pour nous imposer une réalité unique, à coups d’illusions, et de promesses. On nous assure que c’est pour notre bien, notre existence en sera facilitée.

Mais c’est une tromperie, la réalité perspective imposée par nos tyrans n’existe pas, c’est une illusion pour nous dominer, nous imposer leur réalité manipulée.

Pour dénoncer cette tromperie, je m’impose de ne représenter le nu que dans sa diversité, comme dans une recherche obsessionnelle qui tourne autour d’une origine à jamais disparue.

Alors je multiplie les représentations du nu, pour rendre compte de cette réalité qui m’échappe. Le nu ne peut pas se réduire à une image isolée. La réalité n’existe que dans la diversité de ses apparences.

Jacques Blanc, le 20 Février 2022.

Né le 16 Juin 1954 à Grenoble, j’ai mené toute ma vie une double activité, celle d’architecte / urbaniste et celle d’artiste. Tantôt l’une des activités prenant nettement le dessus sur l’autre, et maintenant que j’ai arrêté mon activité dite « professionnelle », je ne me consacre plus qu’à l’art et à mon jardin.

1977                • Création d’un collectif d’artistes et de chercheurs en science sociale : « Les Pressés de la Cité », avec comme principale activité : la dérive urbaine et le récit artistique de ces dérives.

1979                • Ouverture à Grenoble du magasin de souvenirs « Mécanique Minuscule »,  espace d’exposition des dérives urbaines avec intervention artistique de Ben Vautier au vernissage.

1979                • Réalisation d’un film 16 mm « Un Nu traversant le Pas sage, même. », avec comme danseurs Jean Claude Gallota et Yves Musard.

1983               • Exposition de « Route de Genas »,  fresque photographique à la Galerie Guillaumon à Genas (69).

1983  à 1988            • Co- création avec le groupe de danse « l’Album Compagnie » de spectacles urbains :

  • 1983          – « Salle des Pas Perdus » Gare de Grenoble
  •                     – « Avis de Passage » sur les quais de l’Isère à Grenoble.
  • 1984          – « Avis de Passage sous les portiques » à Chambéry.
  • 1985          – « Via Appia, Convoi Exceptionnel » centre ville de Grenoble.
  • 1986          – « Hors champ ou les vertiges du Grand Lys Blanc » Gare de Grenoble.
  • 1988          – « Chute de pierres » à la Maison de la Culture de Grenoble

1992 à  2014            • Exposition collective à l’école des Beaux Arts de Grenoble.

2021                • Ouverture de l’Atelier/ Galerie « Etant donnés… »  ayant  pour thème l’art du nu,

à Cocumont. (47)

Coordonnées

Jacques BLANC | Artiste

2 Avenue de la Folle Rouge, 47250 Cocumont

Tél : 06 60 85 58 82
Mail : jblancpc@club-internet.fr