« les Collagistes » sont un collectif, un blog, un atelier, des expos. Géométrie variable contours flous.

Ce que nous savons ? Ils produisent beaucoup, Quoi donc ? des anti-images.

Affrontant courageusement la machine à images contemporaine, ils préfèrent ramasser quantité de détritus, feuilles non désirées, papiers jetés, affichent inactuelles, magazines vulgaires pour reconstruire un visuel composite bancal, décadré, dangereux.

Nous avons ici Jacques Bouty, soixante ans environ. Grand collectionneur, connaisseur de peinture, arpenteur de chics galeries d’art comme d’obscures brocantes, c’est un esprit à forte capacité à bouffer de l’image. Il est le Grand Architecte du projet « les Collagistes ». Ses oeuvres sont les petites choses sensibles sur lesquelles on s’arrête pour discerner quelque matière, un peu de lumière volée ici ou là.

Christophe Montarras est le numéro deux. Il aurait quarante-cinq ans environ. Fréquentant volontiers les librairies mais aussi les eaux troubles du net, c’est un investigateur du médium peu estimé qu’est le collage. Navré de sa réputation de « destructeur d’images », il répète à qui veut l’entendre qu’il a juste « la passion de la déchirure, de l’asymétrie, de l’inachevé ». Restent les silhouettes, visages brouillardeux, figures barbouillées. Images malgré tout.